Le diagnostic positif au VIH est un bouleversement et marque sans doute un virage de votre existence. Si chacun vivra cette annonce en fonction de sa personnalité et du contexte, une chose est sûre : votre vie ne sera peut-être différente de ce celle que vous avez imaginée mais elle vaut la peine d’être vécue. Grâce à un traitement efficace et à une bonne hygiène de vie, vous pourrez pleinement vous concentrer, comme tout le monde, sur votre quête du bonheur.
Un diagnostic positif au VIH peut conduire à repenser sa vision de l’existence. Peut-être même à reconsidérer certains rêves et projets. Mais si l’annonce de la contamination par un virus qui fait encore très peur peut être un choc, il est essentiel de ne pas perdre de vue l’essentiel : vous avez toujours, et peut-être même plus que jamais, droit au bonheur ! Et, si cela vous semble pour l’instant peu évident, vous saurez trouver en vous les ressources pour avancer sur le chemin que vous aviez imaginé… ou pour emprunter une nouvelle voie qui vous rendra plus heureux encore !
Trouver les ressources qui vous permettront d’avancer
Accepter d’intégrer le VIH dans sa vie est un processus. Il y a aura peut-être des hauts et des bas… Comme pour chacun dans la vie.
Si vous vous sentez accablé par des angoisses, vous pouvez essayer de trouver les solutions pour les soulager et les ressentir de moins en moins souvent.
Pour trouver ce qui vous fera du bien, vous pouvez essayer de vous concentrer sur un ou plusieurs objectifs : il peut s’agir d’une activité intellectuelle, artistique ou physique. Cela peut passer par l’implication dans un club ou une association qui vous permettra de faire de nouvelles rencontres. Vous trouverez dans l’annuaire de contact les associations qui peuvent vous intéresser. Peut-être vous ressourcerez-vous dans la méditation, le travail ou dans la construction de votre famille.
En multipliant les expériences positives au quotidien, vous augmenterez vos chances d’avancer sereinement dans notre vie. Vous saurez quelle est la bonne stratégie pour vous lorsque vous constaterez que vos sentiments de dépression ou d’anxiété diminuent en fréquence et en intensité. Vous saurez alors avoir trouvé les activités refuges qui vous permettront d’avancer, pas à pas.
Fonder une famille ou non : c’est votre choix, pas celle du VIH
Une immense majorité des personnes qui ont reçu un diagnostic positif au VIH et reçoivent un traitement efficace vivent bien avec le VIH. Lorsque la charge virale est maîtrisée, la vie est quasiment normale, à l’exception d’un traitement le plus souvent quotidien.
Avoir une vie « normale », cela passe pour beaucoup par le fait de fonder une famille. C’est désormais parfaitement possible et sans recourir à la procréation médicalement assistée. Élever ses enfants sans se demander si on aura le temps de les voir grandir est bel et bien une réalité.
Accepter le virus et s’accepter
Le bonheur se cultive chaque jour par de petites joies simples vécues en pleine conscience. Il passe aussi par une capacité à se projeter et à s’investir dans des choses concrètes qui nous font avancer. Nos actes du quotidien peuvent nous aider à accepter la vie avec le virus et à s’accepter tel que nous sommes.
Si vous êtes en quête de cette confiance et de cette sérénité face à vous-même, au présent et à l’avenir, et si vous en ressentez le besoin, vous pouvez vous tourner vers des associations ou des groupes de parole, ou bien consulter un psychologue : tous pourraient vous accompagner sur le chemin de votre vie de manière positive. Vous trouverez leurs coordonnées dans l’annuaire de contacts.
Guillaume : « Ma vie a pris un virage à 180° »
Guillaume, 29 ans, a été dépisté il y a deux ans et témoigne sur Onmeda : « Ma vie a pris un virage à 180°. Je suis plus apaisé, moins dans l’urgence, je me suis même mis en couple, et nous envisageons de nous marier… Je n’ai plus besoin de sortir comme avant, j’ai un besoin de cocooning, de rentrer retrouver mon compagnon.
Ce virus, j’ai l’impression de l’avoir apprivoisé, comme un animal de compagnie un peu. On cohabite et il m’arrive même de lui parler, les jours sans, quand j’ai un coup de mou, je lui dis qu’il ne m’aura pas et qu’il peut toujours courir pour essayer de me tuer.
Le plus pénible au début, ce sont les médicaments, et puis c’est comme pour tout, on finit par s’y faire. On se dit que ce n’est pas pire que d’être diabétique ou d’avoir une maladie de Charcot, par exemple (mon oncle avait une maladie de Charcot). Alors oui, si on est HIV+ et qu’on a aussi la maladie de Charcot, c’est sûr que c’est tout de suite moins facile… L’humour est mon moteur et j’essaie d’avancer avec. Globalement, je suis bien ! »