Dois-je le dire à mon médecin de famille ?

Est-il indispensable de révéler votre statut sérologique à votre médecin de famille ? Si celui-ci vous connaît depuis longtemps et qu’il soigne également certains de vos proches à qui vous préférez ne rien dire, la question mérite d’être posée.

Votre médecin traitant vous suit depuis longtemps ? Il est également le médecin de membres de votre famille, tels que vos parents, à qui vous ne souhaitez pas, en tout cas pour l’instant, révéler votre statut sérologique ? Il est alors légitime de vous demander si dire votre séropositivité au VIH à ce professionnel de santé est nécessaire.

Le médecin est tenu au secret professionnel

Comme vous le savez peut-être, votre médecin, comme tout professionnel de santé, est tenu au secret médical. Cela signifie qu’il n’est pas autorisé à révéler des éléments sur votre santé à qui que ce soit sans votre consentement. Ni à d’autres professionnels de santé, ni à votre entourage. Une véritable obligation professionnelle qui est l’un des piliers de l’exercice de la médecine et qui est, pour le patient, un droit fondamental.

Bien entendu, il existe des dérogations à cette obligation de discrétion : dans le cas d’une urgence qui nécessiterait que d’autres professionnels de santé aient toutes les informations à leur disposition, ou si un médecin a connaissance de faits de maltraitance par exemple.

Cette règle devrait donc vous rassurer quant au fait que votre médecin traitant saura préserver votre secret.

En cas de doute, vous pouvez choisir un autre médecin

Si cependant vous restez réticent à l’idée d’informer un médecin de famille que vous vivez avec le VIH, vous pouvez tout à fait choisir un autre médecin généraliste qui vous accompagnera dans la durée, en parallèle de votre suivi avec votre infectiologue.

En effet, il semble important que vous puissiez consulter un professionnel de santé qui soit rapidement disponible et qui ait connaissance de cet élément important de votre dossier médical. Si vous souffrez d’une pathologie courante (grippe, gastroentérite, dépression), il tiendra compte, en vous prescrivant un éventuel traitement, du fait que vous êtes par ailleurs sous thérapie antirétrovirale.

Choisir un médecin qui vous suivra au long cours vous permettra d’établir avec lui une véritable relation de confiance. Vous vous sentirez mieux compris et vous serez certainement mieux soigné. Et vous serez également plus à l’aise si vous avez des questionnements intimes ou besoins d’informations précises sur votre suivi VIH ou sur tout autre chose.

Pour trouver un médecin généraliste qui connaît bien les problématiques rencontrées par les personnes vivant avec le VIH, vous pouvez consulter notre annuaire.

Les bonnes pratiques dans l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH

© Radio Vivre avec le VIH – Comité des familles